vendredi 24 octobre 2014

Arrêt de Dernière Page

Bien le bonjour aux lecteurs et lectrices qui passent par ici. 

Depuis quelques temps, jonglant avec le travail, mes petites coutures et mon autre blog, je n'arrive pas à garder un rythme suffisant pour revenir publier ici de manière régulière. 
Attention, je n'arrête pas d'écrire sur mes lectures, je vais continuer, mais simplement, cela se fera sur La Planque à Libellules (qui a subi un lifting). Cet espace reste ouvert, parce que j'ai quand même aimé écrire ici et je serai triste de voir disparaître toutes ces chroniques pour lesquelles j'avais vraiment travaillé. 
Le nom de domaine "dernierepage.fr" va disparaître lui aussi, sa date de péremption étant aujourd'hui, j'ai décidé de ne pas renouveler et de ne conserver que l'autre. 

Voilà, c'est la fin d'une belle aventure par ici, mais je compte bien continuer à partager mes goûts en matière de lecture sur La Planque à Libellules... n'hésitez pas à nous y rejoindre !! Et sur Facebook aussi d'ailleurs...


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samedi 30 août 2014

Quatre filles et un jean pour toujours ◈ Ann Brashares


EN RÉSUMÉ : 
Carmen, Lena, Tibby et Bridget ont seize ans dans le premier tome. Elles sont toutes les quatre nées à Berthesda, dans l’Etat de Washington, entre la fin août (Lena est née un peu en avance sur la date prévue) et la mi-septembre, dans un intervalle de dix-sept jours précisément. Très différentes les unes des autres, elles sont pourtant les meilleures amies du monde et partagent toutes leurs joies et leurs peines. Un jean magique symbolise leur amitié et deviendra le témoin privilégié de leurs aventures estivales, jusqu’au dernier volet, qui laisse les quatre filles au seuil de leur vie d’adulte. C’est l’heure des grandes questions et, parfois, des déceptions. Mais une chose est sûre : avec ou sans le jean, leur amitié restera éternellement dans le bleu.

CE QUE J'EN AI PENSÉ :
Dès que j'ai terminé les quatre premiers tomes, je me suis lancée dans ce cinquième, parce que je ne voulais pas quitter les quatre filles. Et quel tome ! On retrouve l'écriture si agréable de l'auteure, un vrai plaisir de retrouver nos héroïnes. Pourtant, au début du roman, j'avais beaucoup de mal avec ces femmes, qui n'étaient plus tout à fait celles que je connaissais. J'étais déçue par les séparations, les comportements des unes et des autres. Mais au fur et à mesure de ma lecture, j'ai retrouvé chacune d'entre elles. Je pense que cette fois, je peux décider de celle qui m'a le plus touchée : c'est Bridget, sans hésitation. J'aime son caractère, sa folie douce, son entêtement et ses blessures.

Je trouve qu'Ann Brashares a merveilleusement réussi son final, toutes les questions sont réglées, chacun des personnages a une évolution qui lui est propre et rien n'est « bâclé ». J'ai trouvé qu'elle leur avait donné une belle fin.

J'ai seulement été un peu déçue des premiers chapitres. En fait, j'ai trouvé l'histoire un peu longue à se mettre en place. Mais tout vient à point à qui sait attendre et au final, ça valait le coup de tout lire patiemment.
Si je n'ai pas eu un coup de cœur pour ce roman, je dois bien avouer que la série dans son entier était un vrai régal ! Un gros coup de cœur pour les personnages imaginés par Ann Brashares, qu'on rêverait d'avoir pour amies dans la vie... Une saga à découvrir et à faire découvrir encore et encore, sans aucune modération.


"Tu as quelque chose qui m’a souvent manqué. La foi. Pas forcément en Dieu, non, mais en un jour meilleur. Tu es la lumière, l’espoir, Bee. Même si tu tombes très bas, tu l’auras toujours en toi, ce truc qui te rend différente de ta mère.

Il est tout à fait naturel de ne pas prendre la mesure des choses qui font partie de notre quotidien et de les sacrifier sans réfléchir, sans hésiter. Je te demande solennellement de ne pas commettre cette erreur."

lundi 18 août 2014

Quatre filles et un jean, l'intégrale ◈ Ann Brashares


EN RÉSUMÉ
Plongez-vous dans cette grande histoire, au coeur d'étés inoubliables. Une histoire où se mêlent subtilement les voix de quatre adolescentes, Carmen, Tibby, Bridget, Lena. De surprises en émotions, de rires en larmes, les quatre filles font l'apprentissage de la vie.

CE QUE J'EN AI PENSÉ
J'avais vu les deux films, puis, le cinquième tome est sorti l'année dernière et j'ai vu fleurir pas mal de chroniques, vantant les mérites de cette série au complet. Je me suis dit qu'il était temps que je me lance à mon tour dans cette saga !

Au départ, je m'étais dit que je lirais un tome à la fois. Mais j'ai été happée par les joie de vivre de ces quatre filles, que j'ai eu l'impression de connaître par cœur des les premières lignes. Bon, ayant vu les films avant mes lectures, j'avais déjà une image des personnages, ce qui est un peu dommage, mais finalement par particulièrement dérangeant car je trouve que le casting est plutôt réussi. 

Sur les quatre filles, aucune n'a eu ma préférence, je n'ai pas réussi à m'en attacher une plus qu'une autre. Toutes m'ont plu : Tibby et son caractère de cochon, Bridget et sa folie douce, Lena et sa douceur, Carmen et ses caprices. Elles se complètent les unes les autres et j'étais assez malheureuse lorsqu'elles étaient séparées ou qu'elles se disputaient. Toutes sont attachantes, toutes ont leurs défauts et leurs qualités et vraiment aucune ne sort particulièrement du lot par rapport aux autres, je les ai véritablement toutes aimées. 

L'écriture d'Ann Brashares est vraiment agréable, on ne s'en lasse pas. J'ai lu les quatre tomes à la suites, sans jamais ressentir l'envie de m'arrêter ou de changer de roman. Elle écrit bien, avec humour sans en faire trop, et elle fait particulièrement bien ressortir les émotions des quatre adolescentes. Leur univers, leurs personnalités, leurs rencontres, leurs émotions, tout est réussi. 

Les histoires des étés de nos quatre héroïnes sont loin d'être barbantes ou répétitives. Chaque année elles trouvent quelque chose de nouveau, de nouvelles aventures, de nouvelles rencontres. Bref, chaque tome est différent. Ce que j'ai trouvé dommage et à la fois terriblement réussi, c'est le jean : au fur et à mesure du temps, il devient moins important, pas comme si elles l'oubliaient, ça non, mais plutôt comme si de "dieu", il passait à "copain". Il se fait moins présent, reste régulièrement relégué au second plan. Et finalement, c'est aussi parce que le temps passe, que les filles grandissent et ont un autre regard sur la vie. 
C'est aussi ça, la force de l'écriture d'Ann Brashares : le passage du temps. Elle réussi à faire grandir ses quatre héroïnes, sans jamais lasser le lecteur. 

Vous l'aurez compris, pour moi ces quatre tomes ont été un vrai régal, je ne cesserai de le conseiller autour de moi ! Un coup de cœur ? Oui, je pense qu'on peut le dire !

"Le bonheur ne tenait peut-être qu’à l’équilibre des petites joies ( comme arriver au passage piétons juste quand le bonhomme passe au vert) et des petits désagréments de la vie ( comme avoir une étiquette qui gratte dans le cou). Et si ça se trouve, chacun recevait la même dose de bonheur chaque jour. Peut-être que ça ne changeait rien qu’on soit une superstar ou un pauvre ringard. Ou même qu’on ait une amie en train de mourir. La vie continuait. Et c’était tout ce qu’on pouvait espérer."

dimanche 10 août 2014

Le Protectorat de l'Ombrelle : Sans Honte (Vol. 3) ◈ Gail Carriger


EN RÉSUMÉ
Miss Alexia Tarabotti, devenue Lady Alexia Woolsey, se retrouve dans une situation délicate. C’est LE scandale de la saison. Elle doit s’enfuir en Italie, à la recherche de réponses.
Une histoire de vampires, de loups-garous et d’imprévus…

ATTENTION, IL S'AGIT D'UNE CHRONIQUE D'UN TROISIÈME TOME, PEUT CONTENIR DES SPOILERS.

CE QUE J'EN AI PENSÉ
Cette saga, j'ai commencé par ne pas l'apprécier, puis finalement je me suis attachée à ce couple à la fois bien et mal assorti que forment Alexia et le Comte. Et arrivée en fin du premier tome, j'avais hâte de lire le tome suivant. Et pareil en fin de tome 2. Mais comme j'aime bien que tous mes livres soient de la même collections, j'ai impatiemment sagement attendu la sortie en poche. Et mon attente a été très récompensée, j'ai beaucoup aimé ce troisième tome ! 

Difficile de chroniquer ce roman sans en aborder le sujet principal : la grossesse d'Alexia. J'ai beaucoup aimé la façon dont la relation entre Alexia et son "truc", je ne suis pas loin de penser un peu de la même façon, un peu comme un intrus qui essaierait de s'incruster. 
D'ailleurs, j'ai apprécié aussi sa fuite à travers l'Europe, j'ai trouvé que c'était amusant, toujours plein de péripéties, avec des personnages très hauts en couleurs. J'ai un légère préférence pour leur arrivée en Italie, au milieu de ces sortes de moines qui n'ouvrent pas la bouche. J'ai eu l'impression d'être dans un autre monde (bon, OK, ailleurs aussi vu l'ambiance générale du roman, mais ici tout particulièrement). 

Par contre, j'ai eu beaucoup plus de difficultés avec le Comte, qui m'a vraiment énervée par moments à se morfondre sur son sort, créé uniquement par lui-même. Les passages où on suivait son histoire m'ont paru parfois un peu redondants, même si j'ai quand même souri sur certaines descriptions. D'ailleurs, j'ai souvent ri à la lecture de ce roman, la plume de Gail Carriger est vraiment un régal et sa manière de croquer les personnages assez inégalable. Au passage, je pense que mon préféré est et restera Floote, le majordome, que j'adore, dans toute sa dignité !

Selon moi, c'est ici un très bon roman, et plus j'avance dans la saga plus j'ai envie d'en connaître la suite. Il m'en reste deux tomes, je pense que je vais prendre mon temps pour les savourer. C'est un saga que j'apprécie vraiment énormément et que je conseille à tout le monde sans aucune retenue.
"Alexia sentit que c'était le moment d'opposer une protestation de principe « Vraiment, je crois que je suis sur le point de développer une névrose. Y a-t-il quelqu'un ici qui ne veut pas m'étudier ou me tuer ?
Flotte leva une main hésitante.
« Ah, oui, merci Floote.
- Il a aussi Mme Tunstell, madame, suggéra-t-il avec espoir, comme si Ivy était une sorte de prix de consolation.
- Je remarque que vous ne mentionner pas mon mari des beaux jours.
- Je soupçonne, madame, qu'en ce moment il a probablement envie de vous tuer.
- Bien vu."

samedi 2 août 2014

Mauvais Genre ◈ Chloé Cruchaudet


EN RÉSUMÉ
Paul et Louise s'aiment, Paul et Louise se marient, mais la Première Guerre mondiale éclate et les sépare. Paul, qui veut à tout prix échapper à l'enfer des tranchées, devient déserteur et retrouve Louise à Paris. Il est sain et sauf, mais condamné à rester caché dans une chambre d'hôtel. Pour mettre fin à sa clandestinité, Paul imagine alors une solution : changer d'identité. Désormais il se fera appeler... Suzanne. Entre confusion des genres et traumatismes de guerre, le couple va alors connaître un destin hors norme.

CE QUE J'EN AI PENSÉ
Je le voyais souvent sur les étagères des librairies, j'étais intriguée mais sans toutefois avoir particulièrement envie de me l'acheter. Et puis, en passant par la bibliothèque de ma ville, je l'ai vu et je me suis laissée tenter. Et finalement, je dois bien l'avouer, je n'ai pas été convaincue...

Première chose, il faut le savoir, je suis très difficile en terme de dessin. C'est peut-être pour ça que je ne lis que très peu de BD et que je suis très sélective. Et ici, je n'ai pas complètement adhéré au style de l'auteure. Attention, je n'ai pas trouvé le temps long, je n'ai pas trouvé le dessin laid, simplement, ce n'est pas le genre de dessin que j'aime particulièrement.

Ce qui m'a attirée dans la BD c'est surtout le fait que ce soit une histoire vraie. J'ai trouvé ça intéressant de découvrir cette vie si particulière. Pourtant je ne dirais pas que l'histoire est belle, j'ai même parfois eu beaucoup de mal avec les personnages Même pour Louise, pour qui j'aurai pu avoir de la compassion : je n'ai pas réussi à m'attacher à elle ni à la comprendre. 

Je brosse peut-être un portrait négatif de la BD mais pour autant je ne l'ai pas trouvée désagréable. Je l'ai lue sans avoir envie de m'arrêter. Simplement, je n'en garde pas un souvenir très vivant. Une petite déception pour moi donc, malheureusement. 

dimanche 20 juillet 2014

Ma soeur vit sur la cheminée ◈ Annabel Pitcher


Vous devez commencer à me connaître, je me laisse souvent séduire par le titre d'un livre. Et Ma soeur vit sur la cheminéeavait de quoi m'intriguer. J'avais vu une chronique sur Internet qui avait déjà piqué ma curiosité, mais c'est mon cours de littérature de jeunesse qui m'a poussée à me lancer. Et grand bien m'en ai fait !

EN RÉSUMÉ

Cinq ans après l’explosion qui a coûté la vie à Rose, Jamie et sa famille n’ont toujours pas retrouvé leur équilibre : la mère les a abandonnés, le père s’enfonce dans l’alcool et Jasmine, la jumelle de Rose, essaye de ne plus lui ressembler. Jamie, ou Spiderman comme il aime à s’appeler, s’occupe de Roger son chat roux et rêve de changer de vie. Rejeté à l’école, il fait la connaissance de Sunya qui n’a qu’un seul défaut : elle est musulmane. De déceptions en faux-espoirs et de crises de colères en fous rires, Jamie va réussir à faire retrouver un semblant d’harmonie à sa famille.

CE QUE J'EN AI PENSÉ

Jamie, dix ans est le narrateur de cette histoire et si le style de l'auteure se veut résolument enfantin, le vocabulaire n’est pour autant pas familier et la narration sonne juste. Annabel Pitcher réussi à trouver le juste milieu pour son personnage : il semble avoir dix ans, avec les incompréhensions et le regard caractéristiques de son âge.
Dans ce roman, on a l'histoire qui suit son cours, mais elle est ponctuée de nombreux retours en arrière, qui racontent la mort de Rose, ou qui évoquent la vie familiale d'avant le drame. J'ai apprécié que l'on découvre l'histoire de cette famille de manière vraiment très progressive, un peu comme si Jamie était amnésique et qu'il retrouvait la mémoire au fur et à mesure du roman, et que le lecteur en suivait le processus. On est mis au même niveau que le lecteur et c'est sans doute ce qui donne sa profondeur au texte. 

Les personnages sont assez peu nombreux mais très bien construits, comme nous avons pu le voir pour Jamie. Le personnage de Jasmine, sa grande sœur, qui cherche à s’émanciper de l’image de sa sœur jumelle, est très intéressant. On ne passe pas loin du cliché, avec les cheveux roses, les tenues noires, le rapport difficile à la nourriture, le copain aux cheveux verts… mais elle reste bien construite et l’on retient finalement surtout son image de grande sœur protectrice qui se retrouve propulsée dans un rôle qui n’est pas le sien. Le père est également un bon personnage, le sujet de l’alcoolisme est bien traité : à la fois en douceur mais sans pour autant en donner une image faussée et "embellie". Sunya est peut-être le personnage le plus surprenant, notamment pour sa manière d’aborder la vie comme une adulte, avec un subtil mélange d’enfance avec ses rêves, ses bêtises, ses jeux...
Enfin, Le cottage dans lequel vivent Jamie et sa famille ne correspond pas à l’image classique, et peut-être un peu « cliché » que l’on peut en avoir. Il n’est pas question ici de paysage idyllique ou romantique, en fait, le lieu est à l’image de la famille : triste, morne et sans vie. 

Annabel Pitcher nous offre ici un beau texte, qui tombe juste sans en faire trop. C'est un beau roman, pour une histoire particulièrement touchante. Gros coup de cœur pour moi, attention, si vous êtes un peu sensibles, prévoyez une boîte de mouchoirs... 

"J'ai levé les yeux au ciel et j'ai levé mon majeur, juste au cas où Dieu aurait été en train de me regarder. Je n'aime pas qu'on m'espionne."


dimanche 13 juillet 2014

Le pensionnat de Mlle Géraldine (Vol. 1)

C’est une chose que d’apprendre à faire une révérence comme il faut. C’en est une autre que d’apprendre à faire une révérence en lançant un couteau. Bienvenue au Pensionnat de Melle Géraldine. Angleterre, début du 19e siècle. Sophronia, 14 ans, est un défi permanent pour sa pauvre môman : elle préfère démonter les horloges et grimper aux arbres qu’apprendre les bonnes manières ! Mrs Temminnick désespère que sa fille devienne jamais une parfaite lady… aussi inscrit-elle Sophronia au Pensionnat de Melle Géraldine pour le Perfectionnement des Jeunes Dames de Qualité. Mais Sophronia comprend très vite que cette école n’est peut-être pas exactement ce que sa mère avait en tête. Certes, les jeunes filles y apprennent l’art de la danse, celui de se vêtir et l’étiquette ; mais elles apprennent aussi à donner la mort, l’art de la diversion, et l’espionnage – le tout de la manière la plus civilisée possible, bien sûr. Cette première année au pensionnat s’annonce tout simplement passionnante.

Ce que j'en ai pensé : 

C'est la combinaison du titre, de la couverture, de l'auteure et du résumé qui m'ont poussée à m'offrir ce livre dès que je l'ai vu en ligne. J'aime beaucoup l'univers de Gail Carriger, elle me fait beaucoup rire avec sa série Le Protectorat de l'Ombrelle et je me suis dit que cette histoire-là ne pouvait pas être décevante. Et je ne me suis pas trompée. 

J'ai lu le livre en anglais, ce qui s'est avéré un peu plus complexe que ce que j'imaginais, puisque c'est, rappelons-le, une histoire qui se déroulée au début du 19ème siècle et donc le langage a parfois quelques spécificités auxquelles je ne suis pas habituée. Mais une fois les premières pages et les premières difficultés passées, je suis rentrée dans l'histoire très vite et j'ai beaucoup aimé le personnage de Sophronia, qui n'est bien sûr pas sans rappeler notre chère Alexia de la première série de Gail Carriger. 
D'ailleurs, j'ai été très surprise et, en fait, très contente, de découvrir quelques-uns des personnages du Protectorat de l'Ombrelle dans ce pensionnat. Je ne révèlerai pas lesquels pour ne gâcher la lecture de personne, mais les références sont nombreuses. Mais rassurez-vous, il n'y a pas nécessairement besoin d'avoir lu la première série pour attaquer celle-ci !En tous cas, les personnages sont hauts en couleur et pour la plupart très attachants.

Cependant, je me dois de mettre un petit bémol ici. Au niveau du scénario, je dois bien avouer qu'il y avait quelques facilités. En fait j'ai plutôt l'impression que ce tome sert à mettre en place une histoire qui va suivre. Les choses se mettent en place doucement, parfois un peu trop lentement et je me suis même demandée si l'histoire allait commencer à un moment ou un autre. Mais si on passe au-dessus de ces considérations, c'est un chouette roman, qui fera plaisir à tout le monde je pense ! 
"Lynette said, "When you hear that in future, Miss Temminnick, it means deck access is restricted and all students are to remain stationary and not involve themselves." Sophronia didn't say anything in response to that. In all her fourteen long years, she had never stayed stationary and uninvolved in anything. "

samedi 21 juin 2014

Le livre d'Hector : Les Carnets de Cerise (Vol. 2)

Cerise est une petite fille âgée de onze ans, qui vit seule avec sa mère. Elle rêve de devenir romancière, et a même déjà commencé à écrire ses carnets ! Son sujet favori : les gens, et plus particulièrement, les adultes. Ils sont si compliqués qu'elle souhaiterait mieux les comprendre. Elle adore les observer pour tenter de deviner quels secrets ils dissimulent... Prenez Elisabeth... toutes les semaines, depuis vingt ans, cette vieille dame emprunte le même livre à la bibliothèque. Pourquoi ? Que contient-il de si important pour elle ? Quel secret cache-t-il qu'elle n'aurait toujours pas découvert ? Une nouvelle énigme pour Cerise, prête à tout pour la résoudre, quitte à détruire ce qu'elle a de plus cher.

Ce que j'en ai pensé : 

Ayant adoré le premier, il allait de soi que j'attendais le second avec une très grande impatience. Et c'est Soie qui a mit fin à mon attente, en me l'envoyant par surprise (et par la Poste) !  Aussitôt arrivé, aussitôt dévoré...

J'ai retrouvé avec bonheur le trait si fin d'Aurélie Neyret, j'ai eu un vrai coup de cœur pour cette dessinatrice. J'ai plongé dans l'histoire aux côtés de Cerise, qui cette fois-ci observe une vieille dame qui emprunte toujours le même livre à la bibliothèque... 
J'ai beaucoup aimé l'idée qui se cache derrière, même si j'avoue tout de même que c'était parfois un peu facile. En fait, ce qui m'a gênée, c'est qu'il y avait moins de poésie et de magie que dans le premier tome. Ça et la bibliothécaire qui est un peu un cliché : à lunettes, chignon serré, habillée un peu sévèrement... Dommage parce que le métier ce n'est plus ça (je sais, j'en suis !!). Mais au-delà de ça, c'est une belle histoire, qui nous fait forcément fondre.


Les personnages sont toujours aussi sympathiques et j'aime tout particulièrement la vieille dame auteure de romans. Là aussi un peu cliché, mais finalement on s'y habitue et on s'y attache. 
Je crois qu'au-delà de la magie distillée par le scénariste, c'est surtout le trait de la dessinatrice qui m'a le plus séduite. Les dessins sont très réussis à mes yeux, c'est doux, c'est beau sans en faire trop, ça n'est ni trop chargé, ni trop "enfantin", ni trop "adulte, juste ce qu'il faut. Et puis, la couleur est elle aussi très réussie, c'est chatoyant sans être agressif, bref, ça fait du bien aux yeux !

Bon, je ne vais pas tourner autour du pot 50 ans, je dois l'avouer, j'ai a-do-ré cette BD, c'est un vrai bonheur de plonger dans cet univers et je vous en recommande chaudement la lecture !
"Par amour, Cerise. Son regard ne mentait pas, il m'aimait, mais il n'a plus jamais réussi à me le dire... Lire ce livre est un moyen d'entendre la voix de mon mari, lui qui ne pouvait plus parler..."

mercredi 11 juin 2014

Femmes de dictateur

Elles s'appellent Nadia, Clara, Magda, Jiang Qing, Elena, Catherine, Mira,…Ils s'appellent Lénine,
Mussolini, Staline, Hitler, Salazar, Mao, Ceausescu, Bokassa, Milosevic. Epouses, compagnes, égéries, admiratrices, elles ont en commun d'être à la fois amoureuses et triomphantes, trompées et sacrifiées, parfois jusqu'à la mort. A leurs hommes cruels, violents et tyranniques, elles font croire qu'ils sont beaux, charmeurs, tout puissants. Car la sexualité est l'un des ressorts du pouvoir absolu, et les dictateurs ont besoin d'enrôler les femmes dans leurs entreprises de domination. Diane Ducret raconte par le menu les rencontres, les stratégies de séduction, les rapports amoureux, l'intervention de la politique, et les destinées diverses, souvent tragiques, des femmes qui ont croisé le chemin et passé par le lit des dictateurs.

Ce que j'en ai pensé : 

Ce livre, j'en avais entendu parlé et j'avais trouvé l'idée intéressante. Et puis, on me l'a donné et, après ma lecture de Max, ça me semblait couler de source. Je vais l'avouer, je n'ai pas tout lu. J'ai sauté les dictateurs qui m'intéressaient moins, ceux que je connais moins aussi. J'y reviendrai peut-être un jour, mais pour cette première lecture, je me suis concentrée sur ceux que je connaissais particulièrement bien. 

J'ai trouvé le livre vraiment intéressant et plutôt agréable à lire. Je veux dire par là que c'était loin d'être un exposé historique scolaire, loin de là. L'écriture de Diane Ducret est agréable à suivre, on a l'impression qu'elle connaît ces femmes dans la vraie vie. J'ai été choquée par de nombreuses choses. D'abord, bien évidemment le comportement de ces hommes, notamment de Mussolini qui était violent avec son épouse. Mais aussi par ces femmes, qui se sont jetées dans leurs bras, en sachant très bien ce qu'ils étaient. Je sais qu'elles n'avaient pas le recul que l'on a aujourd'hui, mais ça m'a semblé assez étrange de leur part de vouloir à tout prix entrer dans la vie (et dans le lit) de ces dictateurs. 

C'est une autre version de l'Histoire que Diane Ducret nous propose avec ce livre et très franchement, c'est une lecture particulièrement enrichissante que je recommande vivement. On y apprend et on y découvre des choses qu'on e nous montre pas en classe et c'est finalement peut-être ce qui fait tout l'intérêt de cette lecture. 
"Difficile d'imaginer le dictateur à la petite moustache dans la peau d'un sex-symbol. Dérangeant surtout. Pourtant, Adolf Hitler reçut plus de lettres de fans que Mick Jagger et les Beattles réunis."

samedi 31 mai 2014

À la grâce des hommes

Dans le nord de l'Islande, en 1829, Agnes Magnúsdóttir est condamnée à mort pour l'assassinat de son amant, Natan Ketilsson. En attendant que la sentence soit exécutée, Agnes Magnúsdóttir est placée en résidence surveillée à Kornsá, dans la ferme de l'agent de sécurité du canton, Jon Jonsson, avec sa femme et leurs deux filles. Horrifiées à l'idée d'héberger une criminelle, les membres de la famille évitent tout contact avec Agnes, qui leur inspire autant de peur que de dégoût. Seul Totti, le jeune révérend que la meurtrière a choisi comme guide spirituel pour la préparer à sa fin prochaine, tente de la comprendre. Alors que les mois passent, contraints de partager le quotidien, de travailler côte à côte cette terre gelée et hostile, le fermier et les siens se laissent peu à peu apprivoiser par la condamnée. Encouragée par le pasteur, Agnes livre le récit de sa vie, de son amour pour Natan, et des semaines qui ont conduit au drame, laissant entrevoir une vérité qui n'est pas forcément celle que tous pensaient connaître.

Ce que j'en ai pensé : 

J'ai reçu ce livre de la part de Babelio et des Presses de la Cité. C'est la couverture que j'ai trouvée plutôt jolie, le résumé intriguant et enfin les termes "Inspiré d'une histoire vraie", qui m'ont complètement séduite et poussée à tenter ma chance pour recevoir mon exemplaire.

Bon, je dois bien avouer que dans un premier temps, j'ai eu beaucoup de mal avec le style de l'auteure, que j'ai trouvé un peu trop lyrique à mon goût. Les métaphores très poétiques sont très nombreuses, trop à mon goût et j'ai eu un peu de mal à m'accrocher au livre. Pourtant, j'ai finalement réussi à m'habituer à son style et à me laisser emporter par l'histoire d'Agnes. 
Sur les derniers chapitres, je dois même dire que je n'arrivais pas à lâcher le livre tellement je voulais savoir, je voulais connaître la version d'Agnes.

Dès le début du roman, les dés sont jetés pour Agnes, on sait qu'elle est condamnée à mourir. Pourtant, on oublie au fur et à mesure du déroulement de l'histoire cette condamnation. Tout comme elle d'ailleurs, comme elle et comme les habitants de la ferme où elle a été placée. On s'habitue à elle, mais on s'habitue aussi aux autres, à Margrét, à Lauga, à Steina, à Jón, au pasteur Tóti... L'écriture d'Hannah Kent a cela de troublant qu'elle réussit à faire ressentir les émotions de chacun de ses personnages comme si c'étaient celles du lecteur. On apprivoise chacun des personnages, comme ils s'apprivoisent les uns les autres. 

Sans révéler la finalité du livre, j'ai pleuré, peut-être parce que je suis une grande sensible. J'ai versé ma larmichette. C'est un roman très prenant, d'autant plus que l'on sait que c'est basé sur des faits réels. Son plus gros défaut selon moi est probablement le style de l'auteure, mais c'est assez personnel comme remarque et il serait dommage de ne pas se plonger dans cette histoire si particulière que nous conte Hannah Kent.
"- Savoir ce qu'une personne a fait, et savoir qui est cette personne sont deux choses différentes.
- Les actions parlent plus que les mots, vous ne croyez pas ?
- Non. Les actions mentent, au contraire. Certaines personnes n'ont pas de chance, ou bien elles commettent une erreur - une seule ! Et les gens commencent à médire sur leur compte à cause de cette erreur..."